Ce n'est que lorsque j'ai commencé à faire des recherches que j'ai réalisé à quel point c'était étrange.
Après 8 ans de pratique du yoga vinyasa, on peut dire sans risque de se tromper que je connais les asanas courantes. J'ai passé ma juste part de temps à entrer et sortir de ces formes, sans jamais vraiment penser à l'ironie. Ici, je pratique le yoga, une pratique pacifique, fondée sur le principe de « ahimsa » (non-violence). Dans presque chaque séquence, un ensemble de formes émerge qui sonne loin d'être paisible : le guerrier pose. Ça a l'air violent, non ?
Pour rectifier cela dans mon esprit, je me suis souvenu de l'origine du yoga lui-même. L'un des textes yogiques les plus respectés, la Bhagavad Gita est une conversation entre Krishna et Arjuna, deux féroces guerriers en pleine bataille. Pratiquer des poses de guerrier ne tolère pas la violence, mais honore plutôt la lutte interne à laquelle nous sommes tous confrontés contre notre propre ego et notre ignorance. Nous pratiquons des poses féroces comme les asanas du guerrier pour cultiver la force nécessaire pour faire le bien par nous-mêmes et ceux qui nous entourent.